8 octobre : Assemblée générale | 22 et 23 octobre : Tournoi FIDE à Enghien

Nat. 3 ronde 5 : Enghien-les-Bains – Boulogne-sur-Mer

Les Bonnes Résolutions 2011 :
Cette année(1) les comptes-rendus(2) seront sobres(3), factuels(4) et concis(5) !

Tous les joueurs(6) étaient à l’heure au rendez-vous. Charles(7) était parti en éclaireur par le train(8).

Le repas fut léger(9) et nous arrivâmes à l’heure à Camon(10).

L’équipe de Boulogne était quelque peu affaiblie(11) par rapport aux rondes précédentes.

Le match fut toujours sous contrôle(12) :

Géraldine remporta sa première victoire de façon très convaincante(13) (1-0).

Baroudi doubla rapidement la mise(14) (2-0).

Benoît profita pleinement(15) des quelques temps perdus par son opposant pour se ruer(16) sur le roi adverse (3-0).

Charles profita pleinement du jeu trop timoré(17) de son opposant pour se ruer sur le roi adverse(18) (4-0).

Laurent apporta le point(19) de la victoire(20) (5-0).

Antoine(21) s’inclina sur une superbe combinaison de mat(22) de son adversaire (5-1).

Kader gagna du matériel après avoir souffert dans le début(23) (6-1).

Alain s’inclina finalement(24) après un choix malheureux en finale. (6-2).

Le retour se fit sans encombre(25).

Nous conservons donc notre première place du groupe(26).

(1) Ou, du moins, pour la durée habituelle des « bonnes résolutions »…
(2) Il s’agit de ceux que je rédigerai, je ne peux m’engager pour mes camarades.
(3) Finis les délires psychédéliques qui n’amusent que quelques très rares initiés(27).
(4) Les diverses considérations météorologiques, psychologiques, gastronomiques ou bassement organisationnelles seront systématiquement écartées.
(5) Nous savons que le temps de nos lecteurs est précieux et que celui qu’ils réservent au noble jeu est limité(28).
(6) Sauf Laurent(29) et Antoine qui l’accompagnait.
(7) Saluons le grand retour parmi nous de celui qui participa à l’écriture de quelques unes des plus belles pages de l’histoire du club et qui a réussi à corrompre la FIDE(30) pour ne pas avoir de classement international.
(8) Bien que très surpris de ce choix(31), et devant ses réticences manifestes à l’expliquer, je n’insistais pas, supputant quelques raisons inavouables.
(9) Voire frugal pour certains.
(10) Le léger détour dans les riantes banlieues amiénoises mérite à peine d’être mentionné(32).
(11) Pour compenser, les boulonnais apportèrent moult boisson locale.
(12) Néanmoins après une heure de jeu le capitaine n’était pas rassuré : si Géraldine était déjà gagnante et Charles avait un net avantage, Benoît était à peine mieux, la position de Laurent était tout juste égale, celle d’Antoine confuse, Kader et Alain souffraient, quant à Baroudi il avait gagné un pion mais au prix de la paire de fou et d’une structure de pions compromise.
(13) Les points de satisfaction : développement sérieux et propre face au jeu excentrique de l’adversaire, opportunités de gain de matériel saisies, et sans froid gardé lors de « l’incident »(33). Il reste encore à améliorer la gestion du temps afin de ne pas se laisser entraîner par le tempo trop rapide de l’adversaire.
(14) Par d’habiles manœuvres, les pièces blanches s’activèrent ; puis un clouage qui paraissait anodin devint soudain mortel.
(15) Bien sûr, comme toujours, l’analyse cybernétique montra que la précision de la concrétisation de l’attaque ne fut pas parfaite. Néanmoins le sacrifice de qualité liminaire fut approuvé.
(16) Devant les fous noirs en c6 et c5, votre serviteur ne pût s’empêcher de penser à un ancien président et membre fondateur de l’échiquier du lac qui qualifiait de tels fous de « SCUD ».
(17) L’avantage d’espace de Charles fut bientôt tel que son adversaire dû concéder des pertes matérielles pour tenter(34) de terminer son développement.
(18) Je présume que Charles est un piètre joueur de poker : chaque coup non prévu de son adversaire(35) était accompagné de mimiques exprimant ouvertement la plus grande perplexité.
(19) Il faut noter que notre trésorier refusa de proposer nulle à son adversaire comme son capitaine le lui ordonnait(36).
(20) Avec sa modestie coutumière, Laurent reconnut qu’il n’avait pas vu venir la combinaison désespérée de son adversaire. Heureusement, celle-ci n’était pas correcte, comme Laurent le démontra.
(21) Qui commence l’étude d’une ouverture très complexe.
(22) J’espère qu’Antoine mettra bientôt en ligne la position. Je ne doute pas que, faisant abstraction de tout chauvinisme, vous apprécierez.
(23) Et, reconnaissons le sportivement, même en milieu de partie où l’activité des pièces adverses étaient prépondérantes.
(24) Le début fut, comme toujours, peu orthodoxe(37) mais, lors de l’entrée en finale, l’activité de ses pièces compensait largement le déficit matériel minimal.
(25) Entre autres, « électricité », « pied-de-mouton » et « montre » furent devinés.
(26) Avec la satisfaction supplémentaire de voir l’un de nos deux poursuivants immédiats lâcher prise.
(27) Les autres s’interrogeant, fort à propos, sur de la santé mentale du rédacteur et des ses thuriféraires.
(28) Et donc qu’ils privilégient l’utile révision de la défense de deuxième rangée de la finale Tour + Fou contre Tour.
(29) Mais il avait une excellente excuse : la pandamobile était déjà chargée des jeux, échiquiers, pendules, café et filtres nécessaires.
(30) Excusez ce pléonasme.
(31) Comment peut-on préférer un triste voyage solitaire en train aux plaisirs d’écouter « Smoke on the Water » à fond sur l’autoroute(38) dans la voiture du Chef, ou celui de chercher quel personnage de dessin animé Laurent essaie de nous faire deviner ?
(32) Signalons toutefois que l’un de mes passagers(39) suggéra de laisser un espace important entre notre véhicule et celui, bleu marine, qui nous suivait afin d’éviter de subir les effets d’une malencontreuse méprise.
(33) Un pion arriva rapidement sur la huitième rangée. Or nulle dame n’avait été échangée sur aucun échiquier. Heureusement notre arbitre avait tout prévu(40).
(34) Sans réel succès.
(35) Ils furent relativement nombreux.
(36) Il ne répondit que par un regard noir signifiant qu’il ne goûtait pas la plaisanterie(41).
(37) Alain indique avoir commencé à lire le livre commandé(42). On peut espérer une amélioration prochaine de ses connaissances des ouvertures (Enfin, pour l’instant, celles du Greco, de Philidor et de La Bourdonnais).
(38) N.B. « à fond » se rapporte au volume sonore et non à la vitesse de l’automobile.
(39) dont je tairais le nom par solidarité d’équipe.
(40) cf. note 29.
(41) Son adversaire abandonna moins de trois coups plus tard.
(42) cf. le compte-rendu du 14 décembre.

P.S. J’espère que la molette de votre souris n’est pas trop usée. Malheureusement mes lacunaires connaissances des nouvelles technologies ne me permettaient d’insérer des notes cliquables (et moins encore des notes cliquables dans les notes – sans parler des notes dans les notes de notes…)

5 commentaires.

  1. Encore une fois, je me suis explosé les zygomatiques !! (1)

    Mais dites-moi, Chef, n’y aurait-il pas un problème avec la note (40) ? (2)

    Promis, je publie la combinaison de mon adversaire (3)

    (1) au sens propre… je me suis vraiment froissé le muscle !

    (2) quand je dis (40), c’est la note (40) du compte rendu du Chef, mais quand je mets (2) c’est ma note à moi (4)

    (3) et j’avoue que je n’avais rien vu venir !

    (4) vous allez me dire que c’était clair pour vous, mais on ne sait jamais

  2. Effectivement. J’ai corrigé. Merci.

  3. Encore un super compte-rendu du Chef, toujours plein d’originalité…ou va t-il chercher tout ça.. qu’est ce qu’il est fort le Chef !

  4. Fischer a dit quelque part que dans les échecs modernes, toute la beauté résidait dans les annotations.
    De la même manière, en 2011, il en sera de même pour la richesse des célèbres CR du Kptain de l’EDL !

  5. zut il y un « même » de trop…
    cela me fait penser qu’en 2011, toute la correction résidera dans les annotations ;-)